Le parc national de Jbil, créé en 1994, s'étend sur une superficie totale de 150 000 hectares dont 50 000 constituent des terrains de parcours. C'est le plus grand parc national tunisien. D'après la carte bioclimatique de la Tunisie, le parc se situe sous bioclimat saharien supérieur à hiver tempéré frais. Sa pluviométrie varie entre 50 et 80 mm/an. La température moyenne est supérieure à 20°C avec des moyennes en hiver de 3°C et des moyennes en été de 38°C. En été, le thermomètre peut monter à 58°C et est accompagné la plupart du temps de vents de sable. Le parc est formé du massif tubulaire de Jbil qui culmine à 220 mètres, d'un parcours saharien composé de dunes, de regs, de nebkas et de l'Erg au Sud. Il reflète la presque totalité du parc qui s'étend sur la région naturelle du Grand Erg oriental constitué de longs cordons dunaires séparés par des fonds rocheux. à cause de ces interférences, la hauteur des dunes peut atteindre une dizaine de mètres.
Avec une végétation saharienne, on observe une steppe à Rhanterium suaveolens sur les sols profonds et Anthyllis sericea sur les sols squelettiques. Bien qu'il soit rare de rencontrer de la végétation sur les dunes, il faut signaler la présence du Calligonum, espèce très typique du milieu désertique.
La faune est composée d'espèces sahariennes surtout caractéristiques des systèmes écologiques rencontrés dans le parc. Les gazelles des dunes et les gazelles dorcas vivent dans le Grand Erg oriental. Le renard et le chacal vivent dans le massif montagneux du Jbil. Les petits mammifères du parc, comme le fennec, le goundi, la gerboise, le lièvre pâle du désert colonisent des galeries dans le massif montagneux et dans les dépressions. On compte aussi une grande variété de reptiles comme la vipère à cornes ou le naja qui vivent sous les rochers, la vipère des sables, les lézards et le varan du désert qui vivent dans les dépressions ensablées. Parmi les oiseaux, l'espèce caractéristique du parc est l'outarde houbara, mais on rencontre également le courvite isabelle, le sirli du désert, le cochevis huppé, le corbeau du Sahara et les alouettes du désert.
mardi 6 juillet 2010
lundi 5 juillet 2010
Les parcs nationaux en tunisie: djebel zagouan
Le Djebel Zaghouan qui constitue un des jalons de la chaîne montagneuse appelée Dorsale a été aménagé récemment en parc naturel. S'étirant sur 9 kilomètres de long sur trois 3 mètres de large, il s'évanouit en pente douce, mais est morcelé par l'incrustation de canyons profonds. Son sommet, qui culmine à 1295 mètres au point nommé Ras el Gossa, est parfois couvert de neige. La pluviométrie varie entre 400 et 500 mm/an.
Le parc national de Zaghouan domine de riches régions agricoles, celles de Bir M'cherga, de Cheylus et de Mograne. Le chêne vert prédomine autour du sommet et sur les pentes du versant Nord. Son versant Ouest est boisé de pins d'Alep, de caroubiers et d'oliviers sauvages. On trouve également une riche variété de plantes aromatiques comme le thym ou le romarin. à 800 mètres d'altitude prédominent l'érable, le thuya de Berbérie et le pistachier térébinthe.
Sur les rebords des falaises, on aperçoit l'aigle royal, le faucon pèlerin et le vautour perenoptère. D'autres espèces animales abondent dans le parc, du sanglier au chacal en passant par la mangouste, le chat sauvage et le lièvre ainsi que toutes sortes de reptiles, lézards, vipères et couleuvres.
Les parcs nationaux en tunisie: parc boukornine
Situeé dans le voisinage immédiat de la ville de Hammam Lif et à 18 kilomètres de Tunis.
Crée en 1987, le parc national du Boukornine, avec une superficie de 1935,5 hectares est le poumon vert de la capitale et de sa banlieue sud. Le Djebel Boukornine qui culmine à 576 mètres est le cÅ“ur du parc, il domine de ses hauteurs aussi bien le Golfe de Tunis, de Carthage à Korbous, que la plaine fertile du Mornag. Le bioclimat est de type méditerranéen à hiver doux. La température moyenne de 18°C baisse en altitude. La pluviométrie varie entre 500 et 600 mm/an.
Sa flore avec plus de 600 espèces est très riche. C'est le Thuya de Berbérie qui constitue la majeure partie de la forêt. A ses côtés poussent le pin d'Alep, le chêne Kermès, oléastre et le caroubier. C'est le seul endroit où pousse le cyclamen de Perse, devenu fleur symbole du Boukornine. Les botanistes ont également répertorié 12 espèces d'orchidées sauvages. On rencontre aussi le brachypode rameux, le romarin, la bruyère multiflore, et le palmier nain.
Il abrite également plus de 25 espèces de mammifères, dont le plus petit mammifère du monde, la musaraigne étrusque, longue de 4 centimètres, elle pèse à peine 2 grammes.
Dans le parc, la vie animale est aussi représentée par le sanglier, le chacal, le renard, la mangouste mais aussi par des rapaces comme l'aigle de Bonellie, l'aigle royal, la buse féroce, le faucon pèlerin, le faucon crécerelle, l'épervier, l'aigle botté, la chouette effraie, les hiboux grand et petit duc. Vivent également dans le parc plusieurs espèces de reptiles comme la tortue mauresque, la tarente de Maurétanie, le seps tridactyle et des batraciens.
L'ensemble du Boukornine constitue la terminaison de l'Atlas tellien. Il y a 150 millions d'années toute cette région était au-dessous du niveau de la mer. Depuis cinq millions d'années, le soulèvement et le plissement au pliocène lui ont donné sa forme actuelle.
Un des deux sommets du Boukornine ou Mons Balcaranensis comme le nommait les Romains, abrite depuis l'époque punique 800 avant J.-C. un temple dédié à Baal Karnain, « Le Dieu à deux cornes », protecteur de Carthage. On a trouvé outre un cimetière punique et des mosaâques romaines, les vestiges d'un autel de stèles votives en marbre et le buste de Baal Karnain avec ses deux cornes en bas relief.
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